César bouge encore et Brutus lui a téléphoné dans la soirée pour lui demander : «Président, comment ça va ?» A 77 ans, Silvio Berlusconi a été victime samedi d'un parricide politique commis par le ministre de l'Intérieur, Angelino Alfano, numéro 2 du gouvernement de large coalition d'Enrico Letta jusqu'alors présenté comme le dauphin du Cavaliere. «Je ne m'y attendais pas, il était comme un fils pour moi», a lâché l'ancien chef du gouvernement italien.
Avec les quatre autres ministres de droite et le soutien d'une cinquantaine de parlementaires, Angelino Alfano, 43 ans, a en effet décidé de former un nouveau parti (le Nouveau Centre droit, NCD) et de ne pas participer à la renaissance de Forza Italia décrétée par Silvio Berlusconi. «Je suis désolé. Je suis très reconnaissant à Silvio Berlusconi pour tout ce qu'il a fait pour moi», a indiqué le jeune félon, qui a justifié son initiative en dénonçant la dérive extrémiste du parti. Les sécessionnistes, qui professent la modération, souhaitent que le gouvernement Letta aille de l'avant même en cas d'exclusion de Silvio Berlusconi du Parlement. D'ici la fin du mois, le Sénat devrait en effet voter la déchéance définitive de l'ancien chef du gouvernement après sa condamnation pour fraude fiscale. Samedi, devant le conseil national du parti que les dissidents avaient déserté, Silvio Berlusconi a expliqué : «Il est très difficile de gouverner avec des gens [la gauche, ndlr] qui veulent me tuer