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reportage

Attentat à Beyrouth : «S’ils veulent du sang, nous pouvons leur en donner»

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Le double attentat devant l'ambassade d'Iran au Liban, revendiqué par un groupe proche d'Al-Qaeda, a fait 23 morts et 170 blessés mardi matin.
Sur le lieu de l'attentat ce mardi matin. (Photo Anwar Amro. AFP)
publié le 19 novembre 2013 à 14h30

Au milieu de la chaussée, il ne reste que des carcasses de voitures fumantes, des débris de verre, et des arbres calcinés. Le double attentat perpétré ce mardi matin à 9h40 devant l’ambassade d’Iran dans le secteur de Bir Hassan à Beyrouth a fait 23 morts et près de 170 blessés, selon le dernier bilan du ministère de la Santé libanais. Parmi les victimes, le conseiller culturel iranien, le cheikh Ibrahim Ansari, qui pénétrait dans l’ambassade au moment de l’explosion.

Trois façades d'immeubles ont été complètement soufflées par l'explosion, à quelques mètres de l'ambassade. Le quartier, huppé, est majoritairement habité par des chiites, dont une partie travaille régulièrement en Afrique. Il se situe un peu à l'écart des quartiers populaires de la banlieue sud – bastion du Hezbollah – où avaient eu lieu les deux précédents attentats, en août dernier. Des images de l'explosion ont été filmées par des caméras de surveillance installées sur des poteaux électriques.

«Une mobylette a tenté de franchir les barrages de sécurité devant l'ambassade, avant de faire détonner une bombe de faible ampleur. Moins d'une minute plus tard, une autre voiture piégée a explosé à proximité», explique un journaliste du quotidien Al Akhbar, proche du Hezbollah et présent sur les lieux. La région est généralement surveillée par le «Parti de Di