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Libération

Déchu, Rob Ford promet l’enfer à ses adversaires

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Canada . Privé lundi de ses pouvoirs à l’issue du conseil municipal, le maire de Toronto prépare sa riposte.
publié le 19 novembre 2013 à 20h16

C’est un lâchage en bonne et due forme. Lundi, au terme d’une séance extraordinaire de cinq heures, le conseil municipal de Toronto a dépouillé l’excentrique Rob Ford, buveur impénitent et consommateur avoué de crack, de tous ses pouvoirs de maire, au profit de son numéro 2, Norm Kelly. Privé d’une grande partie de son cabinet et de son personnel, Rob Ford ne pourra plus présider le conseil exécutif, organe qui gère les affaires de la ville, ni décider de l’ordre du jour.

«Tiers-monde». De son mandat, il ne reste à Rob Ford que le titre et une plaque devant son bureau de l'hôtel de ville : pour la capitale économique du Canada, la mesure relève du jamais-vu. Mais l'édile, privé de ses pouvoirs et qui ne peut plus compter que sur son frère Doug, lui aussi élu de Toronto, promet une riposte sans pitié à ce qu'il décrit comme un «coup d'Etat». «C'est ce que vous voyez dans des Etats du tiers-monde», a-t-il dit aux journalistes.

Après avoir fait acte de contrition pour sa consommation de crack, ses excès d'alcool et ses mauvaises fréquentations, Rob Ford passe à l'attaque. Sans aucune subtilité. Relayées hier en boucle par les télévisions canadiennes, les images du conseil municipal ont montré Doug Ford insultant le public et Rob Ford chargeant accidentellement une conseillère municipale alors qu'il se ruait vers son frère pour le défendre. Un comportement digne de Terminator et Rambo, se désolait hier le Toronto Star