Le Parlement ukrainien, sous pression de l’UE, est resté dans l’impasse mardi sur le cas de l’opposante emprisonnée Ioulia Timochenko, dont le transfert à l’étranger pour soins est une condition clé pour la signature fin novembre d’un accord d’association.
Aucun vote n'a eu lieu en dépit de la présence au Parlement du commissaire européen à l'Elargissement, Stefan Füle. Au moment où le Parlement se réunissait, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé les Européens d'exercer une «pression éhontée» sur l'Ukraine pour qu'elle choisisse entre Moscou et l'Ouest.
L'examen du dossier Timochenko, qui avait déjà échoué la semaine dernière, a été reporté à jeudi, le parti au pouvoir et l'opposition n'ayant toujours pas réussi à rédiger un projet de compromis. «Jeudi, nous commencerons par l'examen des lois en vue de l'intégration européenne», a déclaré le président du Parlement, Volodymyr Rybak, précisant qu'il s'agissait notamment des «soins à l'étranger pour les détenus.»
Le chef de la fraction parlementaire du Parti des régions au pouvoir, Olexandre Efremov, a pour sa part laissé entendre que sa formation ne voterait pas jeudi la loi en question. «Pour l'instant, il n'y a pas de texte que nous pourrions soutenir jeudi», a-t-il déclaré.
Mensonges et marchandages
Rybak, aussi membre du Parti des régions, a toutefois assuré Füle que l'Ukraine n'«avait pas d'alternative» à l'intégration européenne. Il a dit espérer que l'accord d'association serait signé au