Les difficiles négociations sur le nucléaire iranien reprennent ce lundi à Vienne, en Autriche. Les négociateurs du groupe dit du «5+1» (Etats-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France et Allemagne) et ceux de la République islamique avaient fixé la date du 20 juillet pour trouver un accord définitif après dix ans de bras de fer. Mais des désaccords profonds persistent et rien ne dit que cette date-butoir sera tenue.
L’objectif des Occidentaux est d’éloigner la menace de l’arme atomique en contraignant l’Iran à réduire substantiellement son programme d’enrichissement d’uranium. Le pays, engagé dans un programme nucléaire dès les années 50, développe depuis le milieu des années 80 un programme nucléaire clandestin dont l’objectif pourrait être militaire. L’Iran est signataire du Traité de non-prolifération nucléaire depuis 1968 mais n’a pas paraphé le texte qui impose des restrictions en matière de recherche dans le domaine de l’armement nucléaire.
L'Iran, de son côté, veut desserrer l'étau que font peser les sanctions occidentales sur son économie. Mais il ne veut pas lâcher ses milliers de centrifugeuses et refuse de démanteler la centrale à eau lourde d'Arak. L'enrichissement d'uranium dans des centrifugeuses permet, à partir d'un haut degré, de fabriquer le combustible d'une bombe atomique. Hassan Rohani, arrivé au pouvoir l'été dernier, semble plus disposé à la discussion que son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad. Mais la décision reste du ressort du Guide suprême, l'a