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Libération

Nucléaire iranien : un accord à portée de la main

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La forte implication de Paris confère aux négociations de Genève une valeur de test pour sa diplomatie.
publié le 20 novembre 2013 à 19h36

Ce pourrait être la dernière ligne droite avant un accord sur le nucléaire iranien. Certes, il ne s’agirait que d’un accord dit «intérimaire», une espèce de feuille de route prévoyant un gel du programme d’enrichissement en échange d’une suspension réversible d’une partie des sanctions économiques, ouvrant la voie à des négociations pour un éventuel accord définitif dans quelques mois. Le tournant n’en serait pas moins historique après dix ans de bras de fer. Pour la troisième fois en cinq semaines, les diplomates du groupe dit «5+1» (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne) négocient depuis hier à Genève avec ceux de la République islamique sous l’égide de Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l’Union européenne.

«Lignes rouges». Même si hier, juste avant l'ouverture des discussions, le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, a insisté «sur la consolidation des droits nucléaires de l'Iran» dans un discours très ferme, appelant ses négociateurs à respecter «les lignes rouges», l'optimisme reste de rigueur dans les chancelleries, où tous évoquent, selon les mots du président russe, Vladimir Poutine, «la chance réelle» d'arriver à un compromis. «Nous sommes très près d'un accord et tout dépend maintenant des Iraniens», explique un diplomate proche du dossier, qui rappelle que l'objectif ultime est de «restaurer la confiance de la communauté internationale sur le