Les Népalais se sont rendus en masse mardi aux urnes pour élire une Assemblée constituante, un scrutin crucial pour l’avenir du pays plongé dans l’instabilité depuis les premières élections nationales de 2008, les coalitions successives au pouvoir étant incapables de rédiger une Constitution.
Le chef des maoïstes, Pushpa Kamal Dahal, plus connu sous le nom de guerre de Prachanda, a demandé l'arrêt du dépouillement des bulletins après avoir perdu son siège dans la circonscription de Katmandou: «Nous exhortons la Commission électorale à interrompre le comptage. Nous acceptons le verdict populaire mais nous ne pouvons accepter de complot ni de trucage du vote». Il affirme que les urnes ont été manipulées lors de leur transfert entre les bureaux de vote et les centres de dépouillement.
Les premiers résultats du vote montrent que les maoïstes ont réalisé un score de 8% sur les 176 circonscriptions dont les bulletins ont été complètement ou largement dépouillés. Même s’ils devaient remporter les autres 64 sièges attribués au scrutin direct, ils n’obtiendraient pas plus d’un tiers des voix. Prachanda, premier Premier ministre de l’après-guerre, n’a fini que troisième dans sa circonscription, loin derrière le candidat du Nepali Congress (centre droit).
Plus de cent sympathisants maoïstes se sont massés devant le siège du parti pour soutenir la demande de leurs dirigeants. «Nous sommes prêts à reprendre le combat», ont-ils crié. Prachanda avait gagné les élections de 2