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Face à l’UE, l’Ukraine ne lâche pas l’Est

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En refusant le transfert de Ioulia Timochenko, Kiev a sacrifié un accord de partenariat avec Bruxelles.
Un député ukrainien porte un T-shirt avec le portrait de l'opposante Ioulia Timochenko et le message Libérez Ioulia, le 19 novembre 2013 lors d'une séance au Parlement à Kiev. (Photo Sergei Supinsky. AFP)
publié le 21 novembre 2013 à 20h26

Ioulia Timochenko, l'égérie de la révolution orange et bête noire du pouvoir ukrainien actuel, restera en prison, quitte à rompre avec l'Union européenne qui a lié la signature d'un accord d'association entre Kiev et Bruxelles, le 27 novembre, au sort de l'opposante. «L'accord à Vilnius ne sera pas signé. […]. Notre mission s'achève», a déclaré l'ancien président polonais Aleksander Kwasniewski, émissaire européen hier à Kiev. Pour la troisième fois en deux semaines, le Parlement ukrainien a voté contre des propositions de lois permettant le transfert à l'étranger de l'ancienne Première ministre afin d'y recevoir des soins.

Football. Rivale malheureuse de Viktor Ianoukovitch à la présidentielle de 2010, Ioulia Timochenko est emprisonnée et condamnée dix-huit mois plus tard à sept ans de prison pour avoir conclu un accord sur l'achat de gaz russe à un prix considéré comme désavantageux par la justice ukrainienne. Aux yeux des pays de l'Union européenne, les motifs de cette condamnation sont évidemment politiques.

Depuis lors, les relations entre Bruxelles et Kiev évoluent en dents de scie. Mais la stratégie de la carotte et du bâton adoptée par Bruxelles n'a jusqu'à présent donné aucun résultat. Même la condamnation, cette année, de l'Ukraine par la Cour européenne des droits de l'homme pour la détention qualifiée d'«illégale» de l'ex-Première ministre n'a en rien fait fléchir le président Viktor Ianoukovitch.

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