Il aura fallu un an de discussions, parfois violentes, pour parvenir à un accord. Hier, Washington et Kaboul ont annoncé qu’ils s’étaient enfin entendus sur le maintien d’une présence américaine sur le territoire afghan après le retrait de l’Otan à la fin 2014.
Que dit cet accord ?
Selon ce traité bilatéral de sécurité (BSA), entre 10 000 et 15 000 soldats étrangers, majoritairement américains, pourraient rester en Afghanistan. Principal point de l’accord négocié, les militaires américains bénéficieront de l’immunité, une condition jugée indispensable par Washington mais que les autorités afghanes avaient jusque-là refusée. En 2011, les Etats-Unis avaient retiré brutalement leurs troupes d’Irak, Bagdad ayant refusé cette même condition. Ces soldats auront pour mission principale de soutenir l’armée et la police afghanes. Si elles atteignent aujourd’hui près de 350 000 hommes, ces forces restent mal formées et soumises à un taux de désertion impressionnant, supérieur à 30% dans certaines provinces. Elles ne disposent en outre quasiment pas de moyens aériens, ses rares avions et hélicoptères n’étant pas toujours capables de voler.
Sera-t-il vraiment appliqué ?
Rien n’est encore garanti. Alors que les Etats-Unis souhaitaient que l'accord soit mis en œuvre dès janvier prochain, le président afghan Hamid Karzaï a annoncé qu’il devait d’abord être validé par la Loya Jirga, une assemblée d’environ 2500 notables, parlementaires, responsables tribaux et représentants de la société civile réunis depuis aujourd’hui à Kaboul. Le texte ser