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Libération

Londres : les femmes séquestrées auraient été battues

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Un couple de sexagénaires aurait asservi trente ans durant trois femmes, libérées fin octobre.
L'inspecteur Kevin Hyland répond aux questions des journalistes, le 21 novembre 2013 à Londres (Photo Ben Stansall. AFP)
publié le 22 novembre 2013 à 10h10
(mis à jour le 22 novembre 2013 à 17h07)

La police britannique cherche à en savoir plus ce vendredi après la libération de trois femmes retenues comme esclaves pendant plus de trente ans dans une banale maison du sud de Londres, et l'arrestation, jeudi, d'un couple de sexagénaires. 37 agents ont été dépêchés pour l'enquête. Les douze heures de recherches dans la maison ont permis la collecte de plus de 2 500 pièces à conviction. Les enquêteurs vont tenter de comprendre quelles étaient les «menottes invisibles» qui retenaient en captivité ces trois femmes, une Malaisienne de 69 ans, une Irlandaise de 57 ans et une Britannique de 30 ans. Mais leur état psychologique, le «traumatisme aigu» dans lequel elles sont toujours plongées, rend encore plus difficile une enquête déjà «très complexe». La police tient pour l'instant pour acquis qu'elles ont été battues par leurs geôliers mais qu'elles ne sont pas issues du trafic d'êtres humains.

Les éléments d'information sur le couple de suspects restent également peu nombreux. La police a révélé qu'il avait déjà été arrêté dans les années 1970, mais elle a refusé d'en donner les motifs. Elle n'a pas non plus voulu révéler la nationalité du couple, qui serait d'origine asiatique