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Récit

Obama met le Sénat au pas et les républicains en pétard

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La Chambre haute a aboli par un vote historique la possibilité pour l’opposition de faire obstruction aux nominations présidentielles.
Le président américain Barack Obama, le 23 novembre 2013 à la Maison Blanche, à Washington. (Photo Brendan Smialowski. AFP)
publié le 22 novembre 2013 à 20h56
(mis à jour le 24 novembre 2013 à 14h39)

Le président du «compromis» est devenu celui de «l'option nucléaire» : Barack Obama s'est félicité jeudi de l'audace des sénateurs démocrates, qui ont osé voter (à la majorité simple, 52 voix contre 48) l'abolition d'une règle fondamentale de la démocratie américaine, la possibilité pour le parti minoritaire de faire obstruction aux nominations présidentielles.

Il suffira dorénavant d’une majorité simple, de 51 voix, au Sénat pour confirmer les juges, ministres et autres hauts fonctionnaires nommés par le Président, au lieu de 60 actuellement.

Dissuasion. Depuis longtemps envisagée, cette réforme était appelée «l'option nucléaire», car elle met fin à tout un équilibre basé sur la dissuasion réciproque : aucun des deux grands partis n'osait jusqu'à présent abolir cette règle des 60 voix, de peur d'en être victime sitôt passé dans la minorité. «Trop c'est trop !» a justifié Obama, expliquant que les personnalités qu'il présente au Sénat depuis le début de sa présidence font face à une obstruction sans précédent des républicains.

La réforme votée ce jeudi va notamment permettre au Sénat d’approuver la nomination de trois juges à la cour d’appel fédérale de Washington que les républicains bloquaient pour des raisons politiques (ils craignaient de voir la cour basculer trop «à gauche»).

«Bombe». Obama a pris acte du fait qu'il n'obtient rien du Congrès et va maintenant tent