L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a officiellement «accueilli» l'accord de Genève, sobrement qualifié «d'autre pas important», et se dit «prête à remplir son rôle» de vérification, sous-entendant que les blocages à venir, prévisibles, ne viendront évidemment pas d'elle. Le gendarme viennois, qui bataille depuis dix ans avec l'Iran au sujet de son programme nucléaire, veut rester prudent.
Certes, les mollahs s'engagent à répondre aux questions concernant la possible dimension militaire de leurs activités scientifiques. Mais la feuille de route reste très vague sur cette question. A Arak, où l'avenir d'un réacteur à eau lourde suscite de vives inquiétudes, l'agence n'a obtenu qu'un accès «plus fréquent», terminologie laissant une grande marge d'interprétation à Téhéran. En fait, ce qu'on attend apparemment de ses fameux inspecteurs dans les mois qui viennent, c'est surtout de vérifier si l'Iran tient ses promesses en matière de limitation de l'enrichissement. Pour cela, ils pourront se rendre tous les jours et de manière inopinée sur les sites de Natanz et Fordow, où l'uranium est travaillé.
La priorité d'Obama pour l'AIEA est claire : il veut d'abord s'assurer que l'Iran n'aura pas la bombe et non savoir… s'il a cherché à s'en doter par le passé. De leur côté, les Iraniens souhaitent ardemment qu'en échange d'un arrêt de l'enrichissement, l'AIEA mette un terme à ses investigations visant les «vieux dossiers», à savoir les a