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En Allemagne, le «GroKo» deal à portée de main

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Les négociations pour une «Grosse Koalition» entre la CDU et le SPD sont près d’aboutir. Mais les militants du parti social-démocrate devront encore ratifier l’accord.
La délégation du SPD en route pour discuter avec la CDU le 17 octobre à Berlin. (Photo Tobias Schwarz / Reuters)
publié le 25 novembre 2013 à 19h56

C’est la dernière ligne droite des négociations entre les chrétiens démocrates et les sociaux-démocrates en vue de former le prochain gouvernement allemand dans le cadre d’une grande coalition, la «GroKo». Le travail des 12 commissions spécialisées - correspondant en gros au découpage par ministères - avait débuté le 23 octobre, un mois après les élections du 22 septembre : emploi et retraite, santé, famille, éducation, transports, finances… Pour chacun de ces secteurs, les négociateurs ont élaboré des compromis. L’heure est maintenant au crayon rouge et aux grands marchandages : si CDU et SPD mettaient en œuvre la totalité des mesures invoquées en commissions, il en coûterait entre 50 et 60 milliards d’euros aux finances publiques. Or tant pour la CDU que pour le SPD, il est exclu de laisser déraper les comptes publics.

Plancher. Depuis hier, les futurs partenaires affinent les choses en consultation plénière, pour la dernière phase des négociations. Le calendrier est serré : le contrat de coalition doit être bouclé d'ici à jeudi matin et les deux partis s'attendent à d'interminables séances de tractations nocturnes. Il est également prévu qu'Angela Merkel se retire seule avec Horst Seehofer (le patron de la CSU bavaroise) et Sigmar Gabriel (le chef du SPD) pour discuter des sujets particulièrement litigieux.

Sur un point au moins, le SPD devrait obtenir gain de cause : la mise en place d’un salaire minimum interprofessionnel a été annonc