Les Anglaises et Galloises pourront bientôt consulter les archives policières en cas de doute sur leur partenaire, en vue de vérifier s’il s’est livré dans le passé à des violences conjugales, a annoncé lundi le gouvernement britannique. La mesure appelée à entrer en vigueur en mars 2014 dans deux des quatre régions constitutives du Royaume-Uni a été baptisée «loi de Clare». Du nom de Clare Wood, une Britannique de 36 ans étranglée en 2009 par son ex-petit ami, rencontré sur le net et dont elle ignorait le passé violent, y compris le kidnapping d’une compagne précédente, sous la menace d’un couteau.
Le projet de loi a été testé pendant un an dans plusieurs agglomérations du pays. L’Écosse examine la possibilité d’emboîter le pas, et seule l’Irlande du Nord a jusqu’ici fermé la porte. La ministre britannique de l’Intérieur, Theresa May, a espéré lundi que la nouvelle législation permettra d’endiguer le nombre de femmes victimes de leur conjoint chaque année. En 2012, 88 Britanniques ont perdu la vie à la suite de violences conjugales.
La «loi de Clare» autorise la police à fournir aux intéressées les informations requises «pour échapper à une situation abusive, avant qu'elle ne dégénère en tragédie», a commenté Theresa May dans un communiqué. Au total, les policiers ont adressé une fin de non-recevoir aux trois-quarts des femmes qui ont sollicité des informations, mais ont dûment renseigné les autres, au cours de l'évaluation pilote menée sur 12 mois. La législation ac