Noël décrété avant l’heure. Lorsqu’il l’avait annoncé à la mi-octobre, le président, Nicolás Maduro, s’était attiré nombre de sourires narquois parmi une population méfiante qui ne lui avait accordé qu’une très courte majorité lors de l’élection présidentielle du printemps. Bien loin des scores sans appel obtenus durant près de quinze ans par son prédécesseur et mentor, Hugo Chávez. L’envolée de l’inflation, à plus de 54% sur les douze derniers mois, la pénurie de produits alimentaires ou hygiéniques et le manque de devises - qui flambent au marché noir - affectent aujourd’hui tout particulièrement les Vénézuéliens. Et cela malgré des revenus pétroliers - le pays détient les plus grandes réserves d’or noir du monde - de près de 74 milliards d’euros par an.
Une situation économique préoccupante, un peu trop rapidement mise sur le dos de chefs d'entreprises «spéculateurs» et d'une «bourgeoisie parasite» qui aurait déclaré la «guerre économique» au chavisme avec ses «alliés yankees». En occultant la faible productivité des entreprises nationalisées depuis 1999, la surévaluation du bolivar, la monnaie locale, et la nécessité d'importer la quasi-totalité des produits alimentaires ou de première nécessité. Des achats financés grâce aux fonds spéciaux, sortes de caisses noires parafiscales, prélevés sur les exportations de pétrole et directement gérée par le gouvernement sans aucun contrôle.
Guirlandes. Les déc