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Libération

Constituante égyptienne : 10 membres suspendent leurs travaux après l'arrestation de manifestants

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L'arrestation de quelque 30 manifestants, qui protestaient contre le maintien dans la future Constitution d’un article autorisant les procès de civils devant des tribunaux militaires, a faire réagir un cinquième des membres de la Constituante.
par AFP
publié le 26 novembre 2013 à 18h29

Dix membres du comité chargé de réviser la Constitution égyptienne ont suspendu mardi leur participation aux travaux de cette assemblée après l’arrestation de 30 manifestants au Caire, a annoncé à l’AFP l’un de ces membres.

Hoda al-Sadda, qui siège au sein du «Comité des 50» a expliqué avoir suspendu ses travaux, avec au moins neuf de ses collègues, après que 30 manifestants qui dénonçaient le maintien dans la future Constitution d'un article autorisant les procès de civils devant des tribunaux militaires, ont été arrêtés. «Le Comité des 50 risque l'explosion, alors qu'il est la pierre angulaire de la transition», a déploré un autre membre, le réalisateur Khaled Youssef, alors que les 50 se sont engagés à remettre une version finale du texte révisé le 3 décembre au président par intérim Adly Mansour.

Les manifestants ont été arrêtés parce qu’ils n’avaient pas obtenu du ministère de l’Intérieur l’autorisation de se rassembler devant le Conseil de la Choura (Sénat), où siège le Comité des 50, ont expliqué des sources de sécurité à l’AFP.

«Un grave retour en arrière»

Une loi promulguée dimanche oblige en effet les organisateurs à informer les autorités d'un rassemblement trois jours avant sa tenue et autorise le ministère de l'Intérieur à l'interdire s'il représente une «menace pour la sécurité». Parmi les personnes arrêtées figurent plusieurs militants célèbres en Egypte, dont Mona Seif, qui avait fondé la campagne «No to military trials», et Ahmed Harara, qui a perdu ses deux yeux