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Libération

La Centrafrique attend les troupes françaises

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Intervention. Paris va envoyer 1 000 soldats d’ici à la mi-décembre dans un pays en proie aux milices.
publié le 26 novembre 2013 à 21h56

Cette fois, ça y est, le compte à rebours est enclenché : après une montée crescendo depuis septembre ponctuée de cris d'alarme sur la détérioration de la situation en Centrafrique, la France est désormais clairement sur le pied de guerre. Près d'un millier d'hommes devraient être envoyés d'ici à la mi-décembre dans ce pays enclavé au cœur de l'Afrique avec pour mission d'aider à enrayer le chaos en cours. «Nous le ferons en appui [de la force africaine de 3 600 hommes, en voie de constitution, ndlr] et non pas en entrée en premier comme nous avons pu le faire au Mali», a précisé hier le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui évoque «une période brève, de l'ordre de six mois» pour cette nouvelle opération en terre africaine, en moins d'un an.

Contingent. La Centrafrique est certes un terrain connu : la France y a fait et défait les régimes en place pendant des décennies et il subsiste encore sur place un contingent d'un peu plus de 400 soldats français. Les renforts, qui seront envoyés d'ici à la mi-décembre, seront sans doute chargés de sécuriser la capitale, puis les deux principaux axes routiers au sud, qui mènent vers les pays voisins et qui ont été l'objet de nombreuses attaques ces derniers mois.

Après ? Les troupes françaises s’aventureront-elles dans les profondeurs incontrôlées de ce vaste pays, grand comme deux fois la France ? En dehors de Bangui, se déploie un gigantesque Far West, depuis plu