Mettons les choses au mieux. A l’issue des six mois prévus et de quelques prolongations, l’accord intérimaire que les grandes puissances ont signé dimanche avec l’Iran devient un accord tout court. L’Iran renonce définitivement à se doter de la bombe. Les sanctions étranglant son économie sont levées. Une guerre a été évitée et le danger de prolifération régionale enrayé.
Tout est bien, sauf que cette dictature qu’est l’Iran des ayatollahs, aussi brutale à l’intérieur qu’inquiétante à l’extérieur, n’en resterait pas moins un «Etat du seuil», un pays maîtrisant la technologie nucléaire et donc à même, dès qu’il le déciderait, de disposer de l’arme atomique à très court terme.
C’est pour cette raison qu’Israël, les monarchies pétrolières et la quasi-totalité des pays sunnites du monde arabe déplorent cet accord. A gauche comme à droite, Israël s’inquiète de ce qu’un pays qui arme et finance le Hezbollah, qui entretient ainsi une redoutable armée à la frontière sud du Liban et dont le Guide suprême, l’ayatollah Khamenei, le voue à la destruction, puisse toujours devenir une puissance nucléaire. Les pays sunnites sont encore plus inquiets parce qu’ils sont en compétition avec l’Iran chiite dans tout le Proche-Orient, que les passions religieuses et les rivalités d’Etat se mêlent dans cette bataille toujours plus acharnée et qu’à la différence d’Israël, ils n’ont pas la bombe pour leur garantir un équilibre de la terreur.
L’accord de dimanche ne résout pas tout, et loin de là. On pe