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Libération

La politique italienne dans une nouvelle ère

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Le départ de Silvio Berlusconi vient s’ajouter au départ de plusieurs autres figures nationales et à un Parlement rajeuni depuis les législatives de février.
par Eric Jozsef, (à Rome)
publié le 27 novembre 2013 à 21h46

«Andiamo Avanti, on peut continuer à faire de la politique en étant hors du Parlement» : devant quelques milliers de militants de Forza Italia réunis sous les fenêtres de sa résidence romaine du palais Grazioli, Silvio Berlusconi a harangué hier après-midi ses troupes alors que le Sénat approuvait, à quelques centaines de mètres de là, sa déchéance. Le Cavaliere a demandé à ses partisans de se préparer en vue des futures élections, avec notamment en perspective les européennes du printemps.

Mais le cadre politique italien a radicalement changé et les ennuis judiciaires de Silvio Berlusconi accompagnés de sa déchéance parlementaire ne font que confirmer qu'une époque s'achève. Déjà, rappelle le politologue Ilvo Diamanti, auteur du livre Il Salto nel Voto («le Saut dans le vote»), «les élections de février ont marqué un tournant dans la politique et la société italiennes : après une très longue période de stabilité et de continuité électorale, on a assisté à l'improviste à l'irruption de l'instabilité et de la discontinuité. Environ 40% des électeurs ont changé de vote par rapport à la précédente élection, en 2008».

Quasiment vitrifiée pendant deux décennies avec notamment la répétition d’un duel Romano Prodi-Silvio Berlusconi à dix ans d’intervalle (en 1996 et 2006), la vie politique italienne semble s’être finalement remise en marche. Les élus ont été fortement renouvelés. Grâce notamment à l’entrée des troupes du Mouvement Cinq Etoiles de Beppe Gril