Si ce n'est pas l'acte de mort de Berlusconi, «c'est clairement le début d'un déclin qui pourra être rapide et brutal», résume Marcello Sorgi, de la Stampa qui, comme ses confrères de la presse italienne, revient ce jeudi sur l'éviction du Sénat de l'ex-Premier ministre à la suite de sa condamnation définitive à quatre ans de réclusion (dont trois amnistiés) pour fraude fiscale. Berlusconi à terre, l'éditorialiste pose, sans y répondre, la question de son héritage, donc celle de la dualité du lien des Italiens au «Cavaliere»: A-t-il été «l'entrepreneur de talent» qui a «contribué à la modernisation et à un changement culturel» majeur? Ou bien «le corrompu sans scrupule», l'homme «dénué de toute éthique, de sens des institutions, de conscience du bien commun, qui n'a jamais rien épargné d'autre que sa propre entreprise»?
Ezio mauro, à la tête de la Repubblica, et critique de longue date de Berlusconi, n'hésite pas sur la réponse. Il se félicite que «même en Italie, mais s'agissant de l'un des hommes les plus puissants de ces vingt derni