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Libération
Décryptage

Le nord de l’Afghanistan gagné par la violence

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Distribution de nourriture convoyée par l'ONG Acted dans la province de Takhar, dans le nord, le 5 novembre. (Photo Joël Robine. AFP)
publié le 28 novembre 2013 à 19h36
(mis à jour le 29 novembre 2013 à 10h25)

C’est un nouvel épisode dramatique pour l’ONG française Acted en Afghanistan. Après l’enlèvement d’un Français à Kaboul en janvier, six de ses travailleurs humanitaires afghans ont été assassinés, et un autre grièvement blessé, mercredi, dans le nord.

Quelles sont les circonstances de l’attaque ?

Les sept employés de l'ONG qui travaillaient pour un programme de scolarisation des filles venaient de quitter en voiture Maïmana, la capitale de la province de Faryab, pour rejoindre le district voisin d'Almar. Selon le chef de la police provinciale, ils ont été interceptés puis sortis de force de leur véhicule avant d'être abattus. «Les assaillants ne leur ont posé aucune question et ne les ont pas fouillés. Ils ont ouvert le feu immédiatement, ils savaient qui ils attaquaient», confirme une source humanitaire à Kaboul. L'embuscade a été revendiquée par les talibans.

La sécurité se dégrade-t-elle dans le nord ?

Longtemps préservée, la région est désormais un terrain de conquête pour les insurgés. Outre les talibans, le Mouvement islamique d’Ouzbékistan s’y est implanté, ainsi que des combattants tchétchènes et pakistanais. Fait rare, les talibans ne recrutent pas uniquement parmi les Pachtounes, l’ethnie majoritaire, mais également chez les Turkmènes et les Ouzbeks. Ils visent en priorité les forces de sécurité afghanes qui ont largement remplacé celles de l’Otan. «L’ennemi tente d’affirmer s