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Sans Medvedev, Poutine refuse de lâcher la main

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publié le 29 novembre 2013 à 21h44

Cet article d'actualité-fiction a été publié dans notre édition spéciale «Libération en 2053», à l'occasion des 40 ans du journal.

Alors qu’il a fêté ses 101 ans le 7 octobre, Vladimir Vladimirovitch Poutine, l’œil toujours aussi bleu et le muscle presque aussi saillant, vient de lâcher sa bombe. Sous les dorures du Kremlin, le maître des lieux a annoncé qu’il était désormais d’accord pour devenir président à vie de la Fédération de Russie. Ce changement d’attitude du chef de l’Etat, qui avait toujours refusé que soit abrogé l’article de la Constitution qui prévoit qu’un président ne peut faire plus de deux mandats consécutifs, était attendu depuis des mois. Plus exactement depuis la mort, en septembre, de son homme lige, Dmitri Medvedev, qui, tous les deux mandats de Poutine, faisait à son tour un mandat à la tête de l’Etat avant d’aller occuper de nouveau sa position de numéro 2, celle de Premier ministre. Le mandat présidentiel, d’abord d’une durée quatre ans, avait été porté dès la fin du premier mandat de Medvedev, en 2012, à six ans. Avant de passer à huit ans.

Vladimir Poutine a préféré ne pas chercher de successeur à son second, sans doute par peur de ne pas trouver de personnalité aussi loyale que ne l’avait été le petit Dmitri. La cérémonie funèbre en l’honneur du numéro 2 russe est encore dans toutes les mémoires. D’abord car sa mort avait été étrangement annoncée avec plusie