«L'Euromaidan s'est transformé en Eurorévolution !» Pour Iouri Loutsenko, une des figures de l'opposition ukrainienne, les manifestations géantes d'hier, qui ont fait dans le centre de Kiev une centaine de blessés, pourraient marquer le début de la fin du règne du président, Viktor Ianoukovitch. «Il est allé trop loin en ordonnant des violences policières !»a déclaré Arseniy Iatseniouk, un autre leader de l'opposition, à la tête du parti Batkivshchyna («Mère patrie») de Ioulia Timochenko, l'ex-Première ministre emprisonnée.
Mais en réunissant au moins 200 000 personnes (350 000 selon Radio Liberté) pour demander la démission du Président et en appelant à une grève générale à partir d’aujourd’hui, il est clair que le Rubicon a été franchi. Le mouvement à Kiev a été suivi dans d’autres villes. L’Euromaidan de Lviv, dans l’ouest, a réuni 50 000 personnes.
«Symbole». «Il est temps de changer ! Ce pouvoir pille notre pays et envoie ses forces d'élite contre nos enfants», s'insurge Mykola, un retraité qui a fait le voyage depuis l'est du pays pour prendre part à la manifestation. Alors que retentissent concerts et discours enflammés et que s'agite une mer de drapeaux européens, ukrainiens et de partis politiques, il se réjouit que la police ait abandonné Maidan Nezalezhnosti - la place de l'indépendance, haut lieu de la révolution orange de 2004 - qu'elle quadrillait depuis l'évacuation violente de samedi. «On récu