La semaine dernière, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch refusait de signer l’accord d’association avec l’Union européenne sous la pression de Vladimir Poutine, déclenchant de fortes manifestations. Selon Georges Mink, directeur de recherche à l’ISP-CNRS, Kiev ne ferme pas pour autant la porte à Bruxelles.
Quelles sont les solutions qui s'offrent au président Viktor Ianoukovitch ?
Lors du sommet annuel entre l'Union européenne et l'Ukraine, prévu le 4 décembre, le président ukrainien pourrait revenir sur son refus, mais je suis sceptique. Viktor Ianoukovitch est enfermé dans sa position et il faudra sûrement attendre 2015 pour voir l’accord d’association remis sur la table. A ce moment-là, la Lettonie sera chargée de la présidence de l’Union européenne, ce qui ouvrirait de nouveau une opportunité. Les relations entre l’Union européenne et l’Ukraine sont désormais au point mort. Mais cela ne veut pas dire qu’elles ne sont pas bonnes, car les services d’action extérieurs continuent d’agir, les acteurs mandatés par l’Union européenne restent actifs. Personne ne peut se permettre de fermer la porte, la preuve étant la multiplication des déclarations assurant que cette dernière reste ouverte. Il faut tout faire pour apaiser la situation et offrir des perspectives à ceux qui sont actuellement dans la rue.
Comment expliquer des manifestations d'une telle ampleur ?
Le rapport de forces voulait éviter les crispations, mais la situation a changé avec une mobilisation collective jamais vue depuis la révolution Orange de 2004. On assiste à une spirale de répression-mobilisation, de plus en plus d’Ukrainiens sont m