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Libération
Récit

La Corée du Nord à l'heure de la purge

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Selon Séoul, le numéro 2 du régime communiste, Jang Song-thaek, aurait été démis de ses fonctions et deux de ses lieutenants exécutés sur ordre de Kim Jong-un.
Jang Song-thaek (à droite), en compagnie de Kim Jong-un (à gauche), assistait à une commémoration lors du 60e anniversaire de la fin de la guerre de 1950-1953. (Photo Jason Lee. Reuters)
publié le 3 décembre 2013 à 13h46

Le numéro 2 du régime communiste nord-coréen, Jang Song-thaek, aurait été démis de ses fonctions au sein du Parti et de l’armée, selon un député sud-coréen qui affirme tenir cette information des services de renseignements de Corée du Sud. Si cette nouvelle se confirme, elle pourrait indiquer l’existence d’une lutte pour le pouvoir au sein de l’élite dirigeante de ce pays le plus fermé de la planète.

Jang Song-thaek, 67 ans, époux de la tante du leader nord-coréen Kim Jong-un, aurait été démis de ses fonctions de vice-président de la Commission militaire. Deux de ses lieutenants accusés de corruption auraient été récemment exécutés en public.

Jang Song-thaek est connu à Pyongyang pour être le propriétaire de deux magasins de luxe qui vendent des montres Rolex, des sacs Vuitton et autres produits haut de gamme dont l’importation est théoriquement interdite par les sanctions onusiennes frappant le Corée du Nord. C’est sans doute grâce à la Chine que Jang Song-thaek peut approvisionner ses deux commerces destinés à l’élite du régime. Considéré comme un partisan des réformes économiques sur le modèle chinois, il avait été écarté du pouvoir en 2004, avant de réapparaître en 2006, semble-t-il réhabilité par le leader d’alors, Kim Jong-il. Après le décès de ce dernier, en 2011, Jang Song-thaek est alors apparu comme l’éminence grise de son fils, le jeune et inexpérimenté Kim Jong-un.

Jang Song-thaek (à droite), en compagnie de Kim Jong-un, lors du 60e anniversaire de la fin de la guer