Son passeport lui a été retiré. Son mandat de sénateur aussi. Il devra bientôt effectuer des travaux d'intérêt général et ne pourra plus se présenter aux élections durant les six prochaines années. Mais pour Silvio Berlusconi, 77 ans, les ennuis sont loin d'être terminés. Le Cavaliere pourrait subir une inspection des services sanitaires pour vérifier les conditions de vie de son chien Dudù. Selon des témoignages anonymes provenant de l'entourage de l'ancien président du Conseil, le caniche blanc de sa jeune compagne, Francesca Pascale, serait «déprimé et mal nourri : trop de petits fours».
L'Aida & a, une association de défense des animaux, réclame au plus vite une intervention. D'après les photos publiées dans la presse, où l'on voit notamment Dudù jouer à la balle avec son maître et Vladimir Poutine, l'animal, âgé de 2 ans, a l'air plutôt en forme. Mais dans un pays où une partie de l'opinion publique hostile à Berlusconi est prise de vertige à l'idée de devoir vivre sans lui - «Que deviendrons-nous sans le Caïman ?» s'interrogeait dimanche le fondateur de La Repubblica, Eugenio Scalfari -, le soupçon d'un mauvais traitement de Dudù apparaît dans la logique des choses. Après les accusations - et parfois les condamnations - pour corruption, fraude fiscale, prostitution de mineure, falsification de bilan, faux témoignage ou de liens avec la mafia, le Cavaliere serait insensible à la cause animale.
Pour les médias berlusconiens, il s'agit d'une indé