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Analyse

Hollande rattrapé par l’histoire

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La Centrafrique a toujours été le pivot de l’armée française sur le continent.
publié le 4 décembre 2013 à 21h36

«C'est le plus beau jour de ma vie», avait déclaré avec une candeur inattendue François Hollande, début février, à Tombouctou, au Mali. Il est vrai que la foule en liesse, accueillant alors le président français en libérateur de l'occupant jihadiste, offrait un contraste revigorant avec les difficultés de l'exercice du pouvoir dans l'Hexagone. Demain, cet engagement en terre africaine sera consacré par le sommet sur la sécurité en Afrique, accueillant une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement. Avec une idée phare : promouvoir une sécurité autogérée par les Africains eux-mêmes (lire page 4).

Stage. Avant son élection, personne n'aurait parié sur ce rôle de chef de guerre en Afrique, endossé par un homme politique dont les contacts avec le continent s'étaient jusqu'alors limités à un stage à l'ambassade de France en Algérie et à un court séjour de vacances en Sierra Leone. «Hollande n'a pas en réalité beaucoup d'appétence pour l'Afrique, malgré l'épisode euphorique de Tombouctou. Il y va à marche forcée», affirme un bon connaisseur de la politique africaine de la France. Passé «de la Corrèze au Zambèze», pour reprendre la formule célèbre, Hollande avait-il en réalité d'autre choix que de s'engager en Afrique ? «C'est un état de fait : tous les présidents, de droite comme de gauche, ont été rattrapés par l'histoire», et donc par l'Afrique, rappelait lundi sur France Culture Antoine Glaser, l'un de