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Analyse

«Sangaris», une mission de police plutôt qu’une offensive ciblée

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L’intervention mobilisera un millier de soldats français.
publié le 4 décembre 2013 à 20h46

L'intervention que la France s'apprête à lancer en Centrafrique a été baptisée «Sangaris», du nom d'un petit papillon rouge local. «Un papillon éphémère», souligne un officier supérieur. Car Paris prévoit une opération courte, «de quatre à six mois», visant à sécuriser Bangui et les principaux axes d'un pays plus vaste que la France. «Ça, c'est la théorie, confie un autre officier français, car nul ne peut dire à l'avance combien de temps un engagement va durer.»

L'intention, en tout cas, est affichée : ne pas s'enliser en Centrafrique. L'ex-puissance coloniale va intervenir officiellement «en soutien» de la force panafricaine déjà sur place, la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique), appelée à monter en puissance. Forte actuellement de 2 500 hommes, envoyés par les pays de la région (Congo, Cameroun, Gabon et Tchad), elle est censée atteindre à terme le seuil de 3 600 hommes

Avant de passer à l'action, Paris n'attend plus que l'adoption d'une résolution de l'ONU, prévue aujourd'hui. Placée sous chapitre VII, qui prévoit le recours à la force, elle donne mandat à la Misca pour se déployer durant «une période de douze mois» afin de «protéger les civils et de rétablir l'ordre et la sécurité par les moyens appropriés». Et autorise aussi les forces françaises à «prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Misca dans l'exercice de son mandat».

Dans les faits, l'opération Sangaris