Encore une fois, la performance des écoliers de la ville de Shanghai au Programme international pour le suivi des élèves (Pisa) est la plus impressionnante. Comme en 2009, première année où la capitale économique de la Chine (23 millions d'habitants) a participé à ce test de l'OCDE destiné à évaluer les performances respectives des systèmes éducatifs de la planète, ses écoliers monopolisent la première place dans les trois matières testées: maths, science et lecture. Cette performance hors norme, explique à Libération Andreas Schleicher, le directeur du programme Pisa, ne doit toutefois pas être perçue comme un succès emblématique de l'ensemble du pays. «Nous n'avons jamais dit que Shanghai était représentatif de toute la Chine, et ce n'est certainement pas le cas», met-il en garde.
Nombreux sont ceux qui avaient pourtant abusivement extrapolé les résultats du Pisa de 2009, à commencer par le président américain Barack Obama qui en avait déduit que «les Etats-Unis sont en danger de rester à la traîne». Ce n'est peut-être pas faux, mais c'est très exagéré. «Comparer les meilleurs étudiants d'un pays (la Chine) aux étudiants ordinaires des autres pays n'a aucun sens», souligne pour sa part Xiong Bingqi, vice-directeur du Centre de recherche sur l'éducation, une ONG de Shanghai.
L’Etat dépense 18 fois plus pour un écolier de Shanghai
Shanghai est en effet plus une exception que la règle à l’échelle de la Chine. Ses habitants gagnent, en moyenne, plus de deux fois le revenu moyen des Chinois. Cette c