L’opération «Sangaris» – du nom d’un
[ petit papillon rouge éphémère ]
– a commencé. Lors d'une courte intervention télévisée, le président de la République François Hollande a annoncé jeudi soir une action militaire
«immédiate»
. Ce jeudi, les tirs ont retenti et fait plusieurs dizaines de morts à Bangui, la capitale de la Centrafrique. Le Conseil de sécurité de l’ONU a donné dans l’après-midi son feu vert à l’intervention et les militaires devraient maintenant entrer en action. Sept questions pour comprendre l’intervention française sur cette ex-colonie située au centre de l’Afrique.
La Centrafrique, qu’est-ce que c’est ?
C’est un pays de forêts et de brousse un peu plus grand que la France, en plein milieu du continent africain (comme son nom l’indique). Ex-colonie française, le pays est indépendant depuis 1960 et en crise chronique depuis. Les deux langues officielles y sont le sango et le français. La population est de 4,5 millions d’habitants seulement, en grande majorité des chrétiens, mais aussi des musulmans, surtout au nord.
La majeure partie du pays – à l’exclusion de la capitale Bangui, située à l’extrême sud du pays, à la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC) – est abandonnée depuis des années par l’Etat et la proie de bandes armées. Pays très pauvre et corrompu, la République centrafricaine a pourtant des ressources importantes, y compris du pétrole et des diamants. Des gisements mal évalués et encore peu exploités mais qui représentent un enjeu potentiel dans le conflit en cours.
Pourquoi la France s’engage-t-elle ?
Paris va tenter d’enrayer le c