Cette nouvelle, les Sud-Africains l’attendaient depuis longtemps déjà. Ils s’y étaient préparés, résignés. Mais au petit matin, vendredi à Soweto, l’incrédulité se lisait sur le visage de ceux qui, sur le pas de leur porte, enveloppés dans leur robe de chambre, jetaient un coup d’œil dehors. Ils ont d’abord cru à une rumeur, comme il y en a eu beaucoup ces derniers mois. Ou juste à un mauvais rêve. Mais, après s’être frotté les yeux, ils ont réalisé. Le visage de Nelson Mandela était bien là, en première page de tous les journaux du pays qui annonçaient sa disparition.
Foule. Le héros de la lutte anti-apartheid est mort jeudi soir à 95 ans. L'annonce a été faite par le président sud-africain, Jacob Zuma, peu avant minuit. Avec une mine grave, il a déclaré que «Madiba», s'était éteint paisiblement, avec ses proches à son chevet. «L'Afrique du sud a perdu son plus grand fils», a-t-il déclaré.
A l'annonce de la nouvelle, des centaines de personnes se sont rassemblées, au cours de la nuit puis de la journée de vendredi, devant sa résidence de Johannesburg et son ancien domicile de Soweto, la petite maison où il avait vécu avant son incarcération au bagne de Robben Island. Beaucoup avaient amené des fleurs, des bougies et étaient accompagnés de leurs enfants. «Je veux qu'ils se souviennent de ce jour où nous avons perdu notre héros», dit Zanele Nhlapo qui tient deux bambins par la main. Le décès de Nelson Mandela provoque, bie