L'armée française a lancé son opération en Centrafrique avec un renforcement dans un premier temps des patrouilles dans Bangui, qui présentait vendredi matin un visage de ville morte après les massacres de la veille. «L'opération a commencé» et les forces françaises présentes en Centrafrique «ont développé des patrouilles dans Bangui», a affirmé vendredi le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Dans les rues de Bangui, sous l’orage et la pluie, où toute circulation de véhicules civils est interrompue depuis jeudi, aucun déploiement massif des troupes françaises n’était visible en début de matinée.
Comme chaque jour, des patrouilles circulent sur les principaux boulevards de la capitale. Des détachements de la force africaine (Misca) étaient eux aussi postés à leurs emplacements habituels. En revanche, contrairement à la veille où ils avaient patrouillé la ville toute la journée, les pick-up bondés de soldats centrafricains se faisaient discrets.
Des tirs sporadiques d'armes automatiques ont été entendus dans la nuit de jeudi à vendredi dans plusieurs quartiers, selon des habitants. «On ne sait pas pourquoi ils tiraient. On n'a pas entendu parler d'incidents», a expliqué un habitant du quartier de Ben Zvi.
Aucun bilan d’éventuelles victimes de ces tirs qui, par endroits, ont cessé à l’aube, n’était disponible dans l’immédiat, après une nuit pendant laquelle la grande majorité de la population craignait qu’elle ne soit l’o