Première étape d’une tournée en Europe et en Amérique du Sud, Nelson Mandela arrive ce soir à Paris. Sur les traces du président sud-africain, Frederik de Klerk, le vieux dirigeant nationaliste entend plaider pour un maintien des sanctions contre le régime de Pretoria tant que subsistera l’apartheid. Les Douze de la Communauté économique européenne doivent définir leur attitude sur ce point les 25 et 26 juin prochains, à Dublin. Et la position de la France sera certainement déterminante.
Nelson Mandela se doit donc de convaincre, comme il s'en explique ci-dessous dans Libération. François Mitterrand d'abord, qui recevra demain l'ancien prisonnier pour un entretien de plus d'une heure suivi d'un déjeuner. Mais il verra également Jacques Chirac, Georges Marchais, Roland Dumas et Laurent Fabius avant de participer à une réception donnée au palais de l'Unesco à l'attention des responsables des associations antiracistes et anti-apartheid.
C'est le chef de l'Etat qui recevra le vice-président du Congrès national africain (ANC) et sa femme, Winnie, lors d'une cérémonie de prestige au Trocadéro, ce soir à 21 heures. Une centaine de violonistes joueront Nkosi Sikele i Afrika - «Que Dieu sauve l'Afrique» -, l'hymne de l'ANC, et la cantatrice Grace Bumbrey interprétera un negro-spiritual en son honneur. Le ministère de la Culture a invité «la population de la capitale à venir fêter l'homme qui incarne l'espoir de la libération de l'Afrique du Sud».
Nelson Mandela, vous arrivez en France après le président Frederik de Klerk, quel est le but de votre voyage ?
Nous avons toujours bé