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Libération
Récit

A Newtown, la bande-son de la tuerie passe mal

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Un an après l'assassinat de 20 enfants dans le Connecticut, les enregistrements d’appels passés au 911 depuis l’école de Sandy Hook ont été rendus publics.
Des peluches déposées en hommage aux victimes de la tuerie de Sandy Hook, à Newtown, le 27 décembre 2012. (Photo Adrees Latif. Reuters)
publié le 7 décembre 2013 à 8h58
(mis à jour le 7 décembre 2013 à 15h49)

Le vendredi 14 décembre 2012, en moins de dix minutes, 26 personnes dont vingt enfants étaient abattues dans l'école élémentaire de Sandy Hook à Newtown, une bourgade de 27 000 habitants située dans le Connecticut, à l'Est des Etats-Unis. Un an après les faits, le mystère reste épais sur les motivations d'Adam Lanza, le jeune homme de 20 ans qui s'est donné la mort à l'intérieur de l'école et qui a également tué sa mère, le matin même de la tragédie, dans la maison où ils vivaient tous les deux.

De l’enquête policière, le grand public sait peu de chose. Etant donnée l’horreur de l’affaire, les autorités ont décidé de limiter au maximum la diffusion d’éléments d’enquête. Depuis mercredi, les médias américains se sont donc emparés de l’un des rares documents dont ils disposent : les enregistrements d’appels passés depuis l’intérieur de l’école au numéro d’appel d’urgence 911. Ceux-ci ont été rendus publics suite à une bataille juridique initiée et gagnée par Associated Press, estimant qu’ils devaient l’être au nom du droit à l’information.

On y entend des voix d'enseignants, au calme impressionnant, appelant au secours depuis leur salle de classe, souvent sur fond de bruits de tirs à l'arme à feu. Ces enregistrements (disponibles sur