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Libération

A Bangui, l’armée française réclamée dans les quartiers

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Selon Laurent Fabius, les massacres de ces trois derniers jours ont fait près de 400 morts dans la capitale centrafricaine.
Des habitants de Bouar accueillent les soldats français, le 7 décembre, en Centrafrique. (Photo Fred Dufour. AFP)
par AFP
publié le 8 décembre 2013 à 8h49
(mis à jour le 8 décembre 2013 à 18h32)

Les habitants de Bangui attendaient fiévreusement dimanche que les militaires français déployés dans la capitale rentrent désormais dans les quartiers pour neutraliser les hommes en armes, après le massacre de 400 personnes au cours des dernières 72 heures.

Après une nuit relativement calme, ponctuée de rares tirs isolés, la ville est restée sans grande activité dimanche.

La majorité des églises, habituellement bondées pour la messe dominicale, étaient désertes, à l’exception notable des quelques lieux de culte où des milliers de déplacés ont trouvé refuge ces derniers jours.

A bord de véhicules blindés ou à pied, les soldats français de l’opération «Sangaris» étaient désormais très visibles sur les boulevards, les grandes artères et les carrefours stratégiques.

Les hommes en armes et les pick-ups de combattants de l’ex-rébellion Séléka (au pouvoir) ont quant à eux quasiment disparu des rues.

«Le calme est revenu dans Bangui, même s'il y a encore ici ou là des exactions», a déclaré le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.

«On dénombre dans les trois derniers jours 394 morts», a indiqué Laurent  Fabius, après les massacres inter-religieux qui ont ensanglanté la ville jeudi. Un précédent bilan de la Croix-Rouge locale faisait état d'environ 300 morts.

«Il y a un certain nombre d'opérations qui sont en cours dans l'ensemble du pays, et les opérations de désarmement (des ex-rebelles) de la Séléka vont commencer», a assuré Laurent Fabius.

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