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A Bangui, Sangaris s’impose vite et fort

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Centrafrique. Les soldats français ont commencé hier à désarmer les milices, notamment la Séléka.
publié le 9 décembre 2013 à 21h06

Paris veut aller vite, et même très vite, en Centrafrique. Annoncé dimanche soir par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le désarmement des groupes armés qui terrorisaient la population centrafricaine depuis de longs mois en toute impunité a commencé dès hier. Au moins à Bangui, où les soldats de l’opération Sangaris n’ont pas hésité à retirer manu militari leurs fusils à des miliciens. Dans la matinée, puis plus tard dans la journée, les militaires français ont riposté à des tirs près de l’aéroport et dans le quartier PK5.

Mais globalement, selon Paris, «les choses se passent plutôt bien» dans la capitale. «Nous savions que nous pouvions aller sur quelque chose de très dur, je crois qu'en face ils l'ont compris», a affirmé le porte-parole de l'état-major, le colonel Gilles Jaron. «Sur certains points, les groupes armés ont décroché et sont rentrés dans leurs casernes, sur d'autres, ils ont déposé les armes», a-t-il ajouté.

Officiellement, le processus vise tous les groupes armés. Mais dans les faits, ce sont les membres de la Séléka, le mouvement qui s’est emparé du pouvoir en mars, qui sont avant tout concernés. Les milices qui se sont formées en réaction, les anti-balaka («antimachettes» en sango), ne disposent que d’armements rudimentaires.

Représailles. En lançant cette phase trois jours seulement après le début de l'opération Sangaris, Paris prend le risque de se confronter directement à l'un des