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Libération
Décryptage

Areva démine son départ du Niger

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L’entreprise française, qui envisagerait de fermer des sites dans le pays, négocie actuellement de nouveaux contrats avec Niamey.
Près d'Arlit, au Niger, en septembre 2010. (Photo Issouf Sanogo. AFP)
publié le 10 décembre 2013 à 21h26

Areva fait-il monter les enchères pour obtenir les meilleures conditions à la prolongation de ses activités au Niger, ou le groupe français a-t-il réellement le projet de dire adieu au berceau historique de ses approvisionnements en uranium ? La question se pose alors que l’entreprise française négocie actuellement de nouveaux contrats avec Niamey. La date butoir pour ces discussions est fixée au 31 décembre.

D'après des sources proches du dossier, le PDG d'Areva, Luc Oursel, aurait récemment annoncé au président Mahamadou Issoufou plusieurs nouvelles de nature à l'inquiéter fortement. Le groupe envisagerait de fermer dans les deux ou trois ans qui viennent la Cominak, l'une des deux sociétés installées à Arlit (dans le nord du pays). La fin de l'autre mine, la Somaïr, serait programmée «d'ici six à huit ans». Outre la montée de l'insécurité dans cette zone, les deux mines sont jugées peu rentables par Areva.

Mais ce n’est pas tout : la mise en exploitation de la mine géante d’Imouraren, située dans la même région, serait quant à elle reportée. Cette fois, c’est la forte baisse des cours mondiaux de l’uranium qui serait à l’origine de cette décision potentiellement catastrophique pour Niamey. Le gouvernement de ce pays pauvre parmi les pauvres escomptait en effet une production à brève échéance, synonyme pour lui d’importantes recettes fiscales.

Lundi soir, Areva a démenti le report de la mise en exploitation d'Imouraren, que Niamey est en droit de récupérer si la prod