Le président sud-africain Jacob Zuma, dont la propriété a été rénovée de manière somptuaire aux frais de l'Etat, devra rembourser les embellissements non justifiés par sa sécurité, selon un rapport officiel dénonçant des abus, publié le 25 novembre par un hebdomadaire sud-africain. Politiquement explosif, l'article de l'hebdomadaire Mail & Guardian a entraîné dans la journée une réunion de crise entre le bureau du médiateur public à l'origine du rapport et plusieurs ministres, selon un communiqué du gouvernement.
«Des irrégularités ont été commises dans le choix des fournisseurs» mais «aucun fonds public n'a été dépensé pour améliorer le domicile privé du président Jacob Zuma à Nkandla», affirme ce communiqué. Plus de 200 millions de rands (14,5 millions d'euros) ont été dépensés par le ministère des Travaux publics pour améliorer la sécurité de la propriété familiale de M. Zuma à Nkandla (est), à trois heures et demie de Durban (est), la métropole du pays zoulou.
Or, selon le médiateur de la République, chargé en Afrique du Sud des affaires de corruption ou de dysfonctionnements publics, Zuma en a profité à titre privé de façon «substantielle», écrit le Mail & Guardian, qui a eu accès au rapport. Ce document encore confidentiel, que quatre ministres ont tenté de bloquer en justice, conclut que d'«authentiques» ajouts sécuritaires, deux héliports, une clinique et une maison pour l'unité de protection policière, sont