L'OIAC a reçu mardi à Oslo le prix Nobel de la paix en se félicitant des progrès accomplis en Syrie et en enjoignant aux quelques Etats encore réfractaires de bannir eux aussi les armes chimiques. «Aucune arme, bien sûr, n'a le monopole de la cruauté ou de la capacité à tuer, mais les armes chimiques ont un bilan particulièrement infâme», a déclaré le directeur de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), le Turc Ahmed Uzumcu, lors de la cérémonie de remise du Nobel.
Rare réussite de désarmement planétaire, l’OIAC est chargée de mettre en œuvre de la convention qui interdit depuis 1997 la production, le stockage et l’utilisation de ces armes de destruction massive. Comptant aujourd’hui 190 États membres, dont la Syrie qui y a adhéré en octobre, l’organisation qui a son siège à La Haye a supervisé la destruction de plus de 80% des armes chimiques déclarées dans le monde.
Seuls six États - Israël, la Corée du Nord, l'Égypte, le Soudan du Sud, la Birmanie et l'Angola - n'ont pas signé ou ratifié l'interdiction. «Il n'y a pas d'arguments raisonnables pour ne pas le faire, surtout maintenant, dans le sillage des vives réactions internationales à l'usage récent d'armes chimiques», a dit Ahmed Uzumcu, dans une référence à l'attaque au gaz sarin dans la banlieue de Damas le 21 août.
«Aucun intérêt national ne peut occulter les béné