Le stade de Soweto ne fut pas plein, ce mardi, pour la cérémonie officielle d’hommage à Nelson Mandela, et pourtant le monde entier y était. Plus de cent chefs d’Etat et de gouvernement présents ou passés, de multiples personnalités, plusieurs milliers de journalistes ont assisté, dans l’immense arène de ce stade en forme de calebasse, au premier grand acte d’une semaine de célébrations hors normes.
Les premiers chants et clameurs ont retenti dès 6 heures du matin dans les tribunes, pour ne plus s’arrêter jusqu’à la fin d’une longue série de discours, près de dix heures plus tard. Le deuil de Mandela, en Afrique du Sud, est joyeux. On pleure un très grand homme, mais surtout on le fête. A l’oreille, aux abords du stade on aurait pu croire le croire plein comme un œuf. Il ne le fut en réalité rempli qu’aux deux tiers, soit environ 60 000 personnes. Les autres stades de Johannesburg où était retransmise la cérémonie sur écran géant sont restés presque vides.
Parapluies et sacs poubelle
Est-ce à cause de la pluie, incessante ? Pour s’en protéger, deux écoles dans le public : le parapluie, de préférence multicolore, ou l’emmaillotage de pied en cap dans des sacs-poubelles. L’organisation de la cérémonie un jour de semaine n’a sans doute pas non plus permis à tous ceux qui l’auraient souhaité de venir. Certains auront aussi peut-être écouté les autorités, qui ont incité la population à suivre la retransmission télévisée, de peur d’un engorgement au stade et de bouchons monstres.
C'est précisément cette perspec