Quatre jours après le début de l'opération «Sangaris», l'armée française a perdu ses premiers soldats. Dans la nuit de lundi à mardi, deux bérets rouges du 8e régiment de parachutistes de Castres ont trouvé la mort à Bangui dans un échange de tirs avec un groupe inconnu. Cela illustre la complexité d'une intervention qui pourrait être plus longue que prévu.
Quels sont les buts de l’opération en Centrafrique ?
Samedi, François Hollande en a fixé trois aux 1 600 soldats déployés actuellement. Plutôt ambitieux : l'arrêt des exactions et violences de tous ordres, le désarmement de tous les groupes armés et l'amorce d'un processus politique devant conduire à des élections d'ici quelques mois. Conformément à la résolution de l'ONU adoptée le 5 décembre, Paris agit «en appui» d'une force africaine dépêchée par plusieurs pays de la région pour tenter de stabiliser le pays. Mais celle-ci s'est montrée jusqu'ici dépassée par les événements. En vertu de la résolution de l'ONU, les hommes de l'opération Sangaris peuvent faire usage de la force. En se lançant dans cette opération, le gouvernement a fait un double pari. Tout d'abord mettre un coup d'arrêt à la spirale de violences qui s'est emparée de cette ex-colonie française depuis la prise du pouvoir à Bangui par le mouvement rebelle de la Séléka. En s'engageant sur le terrain, Paris veut aussi inciter ses partenaires africains à prendre leurs responsabilités en musclant leurs propres forces pour prendre le relais de la France. A quelle échéance ? La question reste ou