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Thaïlande: la Première ministre tient tête à la «révolution du peuple»

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Yingluck Shinawatra a refusé de démissionner et appelé à la fin de la contestation. Ses opposants réclament sont départ ainsi que celui de sa famille.
La Première ministre de Thaïlande Yingluck Shinawatra lors d'un rassemblement en l'honneur du 86ème anniversaire du roi, le 6 décembre 2013. (AFP)
par AFP
publié le 10 décembre 2013 à 12h47

La Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra a refusé mardi de céder aux manifestants qui réclament toujours sa démission. Malgré l'annonce d'élections anticipées, Shinawatra a appellé ses opposants à rentrer chez eux et à mettre un terme à leur «révolution du peuple».

Depuis plus d'un mois, Bangkok vit au rythme des manifestations d'une alliance hétéroclite de bourgeois proches de l'opposition et de groupes ultra-royalistes réclamant la fin de ce qu'ils appellent le «système Thaksin», du nom du frère de Yingluck. Thaksin Shinawatra, ancien Premier ministre renversé par un coup d'Etat en 2006, reste malgré son exil au coeur de la politique du royaume, adoré des masses rurales et urbaines défavorisées mais haï des élites de la capitale qui le voient comme une menace pour la monarchie.

Environ 7 000 personnes se sont encore rassemblées mardi après-midi dans les rues de Bangkok alors qu’ils étaient 140 000, selon la police, la veille autour du siège du gouvernement. Pour tenter de mettre fin à cette crise politique, Yingluck a annoncé lundi la dissolution du Parlement et des élections anticipées.

«Révolution du peuple»

Elle a appelé mardi les protestataires à «utiliser le système électoral pour choisir le prochain gouvernement», insistant sur le fait que son gouvernement était légalement tenu de rester en place jusqu'à la formation d'un nouveau à l'issue des élections du 2 février.

Visiblement touchée, Yingluck a d'autre part réagi avec colère aux manifestants qui dema