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Récit

Accord anti-shutdown surprise à Washington

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Déficit. Démocrates et républicains ont annoncé mardi être parvenus à un compromis budgétaire.
Le représentant républicain Paul Ryan et la sénatrice démocrate Patty Murray lors de l'annonce du compromis budgétaire, le 10 décembre à Washington. (Photo T.J. Kirkpatrick. Getty Images. AFP)
publié le 11 décembre 2013 à 21h06

Pour Washington, c’est une sensation : républicains et démocrates, à la Chambre des représentants et au Sénat, ont réussi à s’entendre sur un compromis budgétaire qui pourrait éviter un nouveau psychodrame de fin d’année. L’accord, négocié par le représentant républicain Paul Ryan et la sénatrice démocrate Patty Murray, permettrait de relancer les dépenses de l’Etat en 2014 et 2015, tout en réduisant légèrement le déficit sur dix ans.

«Cet accord est une bonne chose, car il va réduire les effets du séquestre [des coupes arbitraires de toutes les dépenses discrétionnaires de l'Etat, entrées en vigueur en mars, car les deux partis n'arrivaient pas à s'entendre sur un budget, ndlr], cela devrait desserrer le frein sur l'économie», se réjouit James Savage, professeur à l'université de Virginie. Pour l'essentiel, le compromis annoncé mardi soir ne fait que corriger cette aberration de la politique budgétaire américaine, le «séquestre» qui, depuis mars, impose des coupes automatiques de près de 85 milliards de dollars (62 milliards d'euros) par an dans le budget.

«Paix trompeuse». Une fois de plus, les élus américains proposent aussi de troquer des dépenses immédiates contre des promesses de rigueur accrue. Des dépenses supplémentaires de 63 milliards de dollars seront autorisées en 2014 et 2015, compensées par 85 milliards d'économies ou rentrées supplémentaires sur dix ans, ce qui permet d'affirmer que le compromis permettra