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Libération

Devant la contestation en Ukraine, Moscou voit rouge

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Vladimir Poutine et le Parlement russe dénoncent des «pogroms», accusent les Occidentaux et réactivent la menace énergétique.
publié le 11 décembre 2013 à 20h46

La révolte contre le pouvoir ukrainien préoccupe sérieusement Moscou. Mardi, la Douma a voté à l'unanimité un document intitulé «De la situation en Ukraine». Les députés «ne peuvent rester indifférents à ce qui se passe en Ukraine», c'est-à-dire les «manifestations non autorisées, le blocage d'administrations, les pogroms, etc.» Les parlementaires se sont également inquiétés de la présence d'étrangers dans les rues de Kiev. «[Allant à l'encontre des normes internationales], des politiciens occidentaux appellent ouvertement à s'opposer aux autorités légalement élues du pays, en ajoutant leur apport destructif pour aggraver la situation politique», clame le document. Selon le leader du Parti communiste de la fédération de Russie (KPRF), Guennadi Ziouganov, «l'UE a décidé d'annexer un grand pays avec toutes ses ressources, en poursuivant ses propres intérêts. Ils n'ont pas besoin d'une Ukraine développée». Contrairement à la Russie qui, elle, sera «toujours intéressée par une Ukraine forte et florissante», comme le précise le document.

«Hystérie». Cette attitude face à la contestation place de l'Indépendance fait écho à la position de Vladimir Poutine. A l'inverse du président ukrainien qui s'est exprimé avec parcimonie depuis le début des tumultes, celui de Russie n'a pas mâché ses mots : les manifestations à Kiev n'ont pas grand-chose à voir avec les relations entre l'Ukraine et l'UE ; il s'agit