Il existe des pays où tout un peuple se soulève pour rejoindre l’Europe. Jour après jour, des millions d’Ukrainiens occupent les places et les rues de Kiev parce que leur président, soumis aux oukases de Poutine, a rejeté un simple accord d’association avec l’Union européenne.
La brutale répression des Robocop locaux n’a pas entamé la résolution des pro-européens. Les Ukrainiens se battent pour des valeurs de liberté et de démocratie que ni leur président ni son parrain du Kremlin n’incarnent. Ils refusent de servir de glacis à Poutine qui veut reconstituer un chapelet d’Etats serviles le long de ses frontières, comme la Biélorussie, l’Arménie, la Géorgie ou l’Ukraine.
Mais quel avenir la Russie de Poutine peut-elle offrir à ses anciennes dépendances ? Ses seules armes sont le pétrole et le gaz. Les Ukrainiens montrent qu’ils n’ont pas peur des méthodes brutales de l’ancien colonel du KGB. Le président ukrainien, en récusant l’accord avec l’UE, a sous-estimé les réactions de son peuple qui ne veut ni d’une économie de rente corrompue ni d’un régime autoritaire à la Poutine. Les Ukrainiens, comme les autres Européens, demandent un Etat de droit. Les anciennes démocraties populaires - qui n’étaient ni démocratiques ni populaires - comme la Pologne ou la Roumanie, sont les soutiens les plus décidés des Ukrainiens. Elles ont bien compris l’enjeu du bras de fer qui se joue à Kiev. L’Union européenne doit faire preuve de la plus grande fermeté et de la plus grande unité face au pouv