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Le désarmement se poursuit à Bangui malgré les représailles

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Les militaires de l'opération Sangaris continuent de maintenir la capitale centrafricaine sous couvre-feu, afin d'éviter les représailles entre groupes d'autodéfense chrétiens et miliciens de la Séléka.
Des militaires français en patrouille à Bangui, le 10 décembre en Centrafrique. (Photo Sia Kambou. AFP)
par AFP
publié le 11 décembre 2013 à 8h14
(mis à jour le 11 décembre 2013 à 8h48)

Les militaires français déployés en Centrafrique, qui ont perdu lundi deux des leurs, poursuivaient mercredi le périlleux désarmement des groupes armés à Bangui, après avoir reçu la veille le soutien appuyé du président François Hollande.

Surveillant les mouvements dans la ville - placée sous couvre-feu de 18 heures à 6 heures - grâce à leurs hélicoptères, les soldats de l’opération Sangaris ont désormais en outre la tâche d’éviter une généralisation des représailles contre les civils musulmans de la part d’une population chrétienne terrorisée pendant des mois par les exactions de combattants de l’ex-rébellion Séléka.

Dans la nuit, vers 23 heures, au moment où Hollande quittait Bangui, des tirs nourris mais très brefs ont été entendus près de la télévision publique, à quelques kilomètres de l'aéroport, ont indiqué des habitants du secteur. «Sinon, on rien rien entendu de toute la nuit», a ajouté l'un d'eux. «Ce matin, les gens sortent massivement autour de chez moi» contrairement aux jours précédents, a raconté un habitant du quartier de Ben Zvi, non loin de la Primature.

Lundi et mardi, des pillages de commerces par des foules vengeresses appartenant à des commerçants musulmans ont suivi dans certains quartiers des opérations de désarmement menées par les soldats français.

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