Les Allemandes sont peu nombreuses dans les milieux d’affaires, mais bien présentes en politique. Angela Merkel, première chancelière du pays, n’y est pas pour grand-chose. Si elle a bien manœuvré sa propre carrière, elle a toujours refusé, à titre personnel, quotas et discrimination positive à l’égard des femmes. Divorcée et sans enfants, elle est peu sensible à la difficulté pour une mère allemande de faire carrière et se dit convaincue que les talents masculins comme féminins sont à même de s’imposer sans aide de l’Etat.
Nombre impair. Les Allemandes sont entrées en politique bien plus tôt que les Françaises, acquérant le droit de vote et d'éligibilité dans le sillage de la révolution de novembre 1918. Le premier Parlement d'après la Première Guerre mondiale, élu en janvier 1919, comptait 8,7% de femmes. Aujourd'hui, elles représentent 33% des députés et nombre de partis se sont imposé des quotas.
Les Verts, les premiers à y avoir eu recours, sont allés le plus loin en termes de parité. En 1986, ils introduisaient l’obligation de parité sur les listes électorales et à tous les postes à responsabilité au sein du parti. Depuis, la direction des Verts est bicéphale - un homme, une femme - et si une liste compte un nombre impair de candidats, celui «en excédent» sera une femme. Les Verts sont avec les néocommunistes de Die Linke les deux seuls partis allemands à compter davantage de femmes députées que d’hommes (respectivement 54,4% et 53,9