Beaucoup de visibilité, mais pas encore une présence suffisante pour prétendre à l'égalité des sexes en politique, mantra dont se réclament les gouvernements espagnols successifs depuis le milieu des années 2000. Totalement invisibles au lendemain du franquisme, les femmes ont certes franchi des pas spectaculaires depuis un quart de siècle, mais elles continuent à demeurer dans ce qu'on appelle ici «le techo de cristal» (le toit de verre), métaphore servant à désigner la supposée frontière invisible qui confinerait les femmes à un deuxième plan.
Voisins. La situation de ce pays réputé très machiste n'est pourtant pas si mauvaise, au vu de ses voisins du sud méditerranéen. Au Congrès des députés - la chambre basse du Parlement -, on compte 140 députées sur un total de 350 sièges, soit 39,7%. D'autre part, des figures féminines jouent un rôle clé au sein des deux principaux partis, le Parti populaire (PP, au pouvoir) et le Parti socialiste (PSOE), sans toutefois occuper les tout premiers postes.
Soraya Sáenz de Santamaría, bras droit de Mariano Rajoy, est de fait la «numéro 2» du gouvernement conservateur ; de même, la très autoritaire Dolores de Cospedal est l’adjointe de Rajoy au sein du PP. Configuration similaire pour ce qui concerne le PSOE, où la garde prétorienne du leader, Pérez Rubalcaba, est constituée par deux femmes, Elena Valenciano et Soraya Rodríguez. A noter aussi l’ascension de Rosa Díez, la cinquantaine, figure pol