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Ianoukovitch et Poutine font bloc à l’Est

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Gaz . Malgré la contestation à Kiev, le président ukrainien a signé un accord avec Moscou hier.
Des partisans du président Viktor Ianoukovitch, place de l'Europe, à Kiev, le 14 décembre 2013. Une contre-manifestation organisée à quelques centaines de mètres de Maïdan. (Photo Gleb Garanich. Reuters)
publié le 17 décembre 2013 à 20h46

Depuis plus de trois semaines, le centre de Kiev est assiégé par les opposants à Viktor Ianoukovitch, accusé de vouloir vendre l'Ukraine à la Russie. Ce qui n'a pas empêché le président ukrainien de se rendre à Moscou hier pour rencontrer Vladimir Poutine dans le but de régler toute une série de «questions sensibles».

Persuasion. Cette «rencontre stratégique», comme l'a qualifiée Ianoukovitch, s'est soldée par la signature d'accords avantageux pour Kiev. Le gaz russe coûtera désormais moins cher (195 euros les 1 000 m3 au lieu de 291 euros actuellement). Aucune précision n'a été donnée quant à la durée de cette ristourne. «Le prix dépendra de la suite des événements. Comme l'a dit Vladimir Poutine, il est possible que les choses continuent d'évoluer positivement», a seulement indiqué le directeur de la compagnie ukrainienne Naftogaz, Evgueni Bakouline. Preuve s'il en fallait que le gaz reste un outil essentiel de la stratégie de persuasion de Moscou. Poutine a également promis d'investir 10,9 milliards d'euros dans des titres du gouvernement ukrainien, pour l'aider à sortir d'une crise économique et financière aiguë. Grand seigneur, le président russe a précisé que ce prêt «n'était lié à aucune condition, ni à une hausse, ni à une baisse, ni au gel des avantages sociaux, des retraites […] ou des dépenses», contrairement à ce qu'avait exigé le Fonds monétaire international (FMI) pour l'octroi