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Libération
Disparition

Biggs, le bandit qui a nargué Londres pendant trente-six ans

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Le braqueur du train postal Glasgow-Londres en 1963 est mort après une cavale flamboyante, et une carrière médiatique sans équivalent.
Ronnie Biggs aux funérailles de son coéquiper Bruce Reynolds, cerveau de l'attaque du train postal en 1963. (Photo Neil Hall. Reuters)
publié le 18 décembre 2013 à 11h38

Ils étaient dix-sept hommes. Et lui n'était même pas le cerveau du gang. Mais Ronnie Biggs, qui vient de mourir dans son lit à 84 ans, restera dans l'histoire comme le symbole de l'attaque du train postal Glasgow-Londres en 1963, surnommé «The Great Train Robbery», «le grand casse du train».

Peut-être était-il le plus malin de la bande ? Celui qui a su se construire une carrière médiatique sur cet unique coup de maître, qui permit aux malfaiteurs de se partager 2,6 millions de livres de l’époque, environ 54 millions d’euros aujourd’hui. Mais c’est l’après-casse, une cavale de trente-six années autour du monde, assortie d’un nombre incalculable de pieds de nez aux autorités britanniques, qui auront construit sa légende.

Viré de la Royal Air Force

Né au sud de Londres en 1929, Ronald Arthur Biggs a pratiquement toujours évolué dans l’illégalité. A 18 ans, il tente bien d’entamer une carrière respectable en s’engageant dans la Royal Air Force, mais il est viré deux ans plus tard après avoir braqué une pharmacie.

Il fait une «pause» à 27 ans, lorsqu'il se marie avec Charmian Powell, qui en a 17. Il travaille alors comme charpentier puis rencontre Bruce Reynolds, le véritable cerveau du casse. «J'étais marié et rangé depuis trois ans, et puis est arrivée cette invitation à participer au casse. J'ai demandé à réfléchir vingt-quatre heures. Je suppose que j'ai eu besoin de vingt secondes», racontera-t-il plus tard.

La contribution de Biggs à cette affaire n'est même pas glorieuse. Chargé de rec